Les champions des enfants : Les phares à l’origine de Child Haven International

« Laisse-moi allumer ma lampe, de dire l’étoile, et ne doute jamais qu’elle saura chasser la noirceur. » Ce sont ces sages mots du réputé poète Rabindranath Tagore qui ont inspiré la vie marquée par la générosité et l’accompagnement d’enfants partout dans le monde qu’ont menée Bonnie et Fred Cappuccino. Philanthropes qui ont consacré 30 années de leur vie à diriger Child Haven International, un organisme de bienfaisance qui héberge, nourrit et éduque plus d’un millier d’enfants chaque année dans quatre pays en voie de développement, les Cappuccino ont récemment célébré leur 60anniversaire de mariage en établissant un fonds de dotation pour marquer leur jubilé de diamant auprès de la Fondation communautaire d’Ottawa.

C’est entre autres en raison de la vigueur et de la nature éternelle de leurs relations si les Cappuccino sont venus cogner à la porte de la Fondation communautaire d’Ottawa. « Depuis nos débuts, les gens nous demandent ce qu’il adviendra de l’organisme quand nous ne serons plus là. Nous avons donc décidé d’établir ce fonds de dotation pour les rassurer et assurer la pérennité de l’organisation, de déclarer Fred. Nous avons été tellement heureux de trouver cette solution ici-même à notre porte. Même si nous amassons quelque 1,5 million de dollars chaque année auprès de nos loyaux partisans, cette somme couvre à peine les besoins de base mensuels en aliments, en subsistance et en éducation des 1 300 enfants dont nous nous occupons. Grâce à ce nouveau fonds de dotation, nous espérons bien assurer la poursuite de la mission de Child Haven pendant encore fort longtemps. »

C’est au tout début de leur mariage que les Cappuccino ont entrepris leur oeuvre de venir en aide à des enfants partout sur la planète. Et cette oeuvre a toujours été inspirée par la philosophie et les enseignements de Mahatma Gandhi. « Quand nous nous sommes mariés en 1953, nous avons pris délibérément la décision de ne faire que deux enfants et d’en adopter deux, de souligner Fred, car nous savions que le monde était déjà surpeuplé et nous ne voulions pas alourdir le fardeau de la planète. » Ne pouvant ignorer tout l’amour qu’ils avaient pour les enfants, le couple s’est mis à adopter des enfants orphelins dans des pays comme la Corée, le Bangladesh, l’Inde, Hong Kong, la Barbade et les États-Unis. En 1985, ils avaient la charge de 21 enfants sur leur ferme de cent acres à Maxville, en Ontario. Et leur histoire ne faisait que commencer.

Connus internationalement comme les « champions des enfants », Bonnie et Fred ont entrepris leur croisade pour prendre soin d’enfants ailleurs qu’à leur domicile en se rendant en Inde, en 1985, où ils ont ouvert les portes du premier Refuge Child Haven à Dhanera, au Gujarat. Depuis, le couple a établi, au total, neuf refuges au profit d’enfants démunis, handicapés et orphelins en Inde, au Népal, au Tibet et au Bangladesh. Référés par des agences de service social, tant des bébés naissants que des enfants âgés d’au plus six ans sont accueillis et nourris, hébergés, soignés et éduqués jusqu’à la fin de leurs études secondaires, puis ils reçoivent une formation professionnelle et peuvent dès lors mener une vie autonome et fructueuse.

Forcément, Child Haven International est dans une large mesure une affaire de famille, bon nombre des enfants de Bonnie et Fred ayant contribué au fil des ans à l’avancement de l’organisation. Le contact initial avec nous a été le fait de l’un des fils des Cappuccino, Robin, qui vit au Vermont et qui a été dirigé vers la Fondation communautaire d’Ottawa par la fondation de sa région, révélant la force transfrontalière du mouvement des fondations communautaires. Il a été attiré par la flexibilité, la fiabilité et la compétence en gestion de fonds de dotation de la Fondation. « Ce fonds est un excellent hommage à l’oeuvre de mes parents incarnée dans Child Haven International, de déclarer Robin. Mais ce  qui importe encore plus, c’est qu’il assurera la stabilité et les ressources requises pour poursuivre cette oeuvre, tout en donnant à l’équipe qu’ils ont si minutieusement constituée la tranquillité d’esprit en sachant qu’il sera possible de continuer à offrir les services dont ont désespérément besoin les enfants et les femmes dont ils prennent soin. »

Bien qu’ils continueront à mener des campagnes de financement pour régler les frais de fonctionnement annuels de l’organisme, le but des Cappuccino est d’amasser 6 millions de dollars dans le fonds de dotation pour bien asseoir l’avenir de l’organisation; ils ont amassé un montant de 1,5 million de dollars dès la première année. « Ayant confirmé au fil de nombreuses années qu’il s’agissait d’une organisation vitale et frugale, le moment est venu pour Child Haven de pouvoir miser sur des assises financières plus permanentes, de faire valoir Fred. Nous ne sommes pas des experts en gestion de fonds de dotation, mais nous estimons que la Fondation communautaire possède ce savoir-faire et qu’elle a l’intégrité requise pour contribuer à assurer un avenir meilleur aux nombreuses personnes qui sont dans le giron de Child Haven International. »

La pérennité de leur famille mondiale assurée, Fred et Bonnie sont prêts à vivre les nombreuses autres nouvelles aventures qui les attendent, par exemple, la publication du premier livre de Fred, dont nous vous proposons avec bonheur un extrait ci-dessous. Pour en savoir plus à propos de Child Haven International, visitez www.childhaven.ca.

Extrait de : Bonnie and her 21 Children, Written by her Long-Suffering Husband, Fred Cappuccino J.B.S. (Just Barely Surviving); vous pouvez vous le procurer à www.bonnieandher21children.com.

Oui, j’essaie d’être attentionné. Il y a quelques années, à l’époque nous avions une fourgonnette 12 passagers et une dizaine d’enfants d’âge scolaire et plusieurs autres d’âge préscolaire, j’ai cru qu’avec tous ces enfants à sa charge, Bonnie devait vraiment prendre des vacances avant qu’elle ne s’épuise totalement. Je lui ai dit : « Bonnie, tu es en train de t’épuiser. Tu dois vraiment prendre du temps pour relaxer. Tu as besoin d’un peu de repos. Je prends la relève à la maison, tu mets les choses dont tu pourrais avoir besoin dans la fourgonnette, tu y empiles les enfants et tu te sauves! » Elle n’a jamais accepté cette offre généreuse qui venait du fond de mon coeur.

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